Une industrie en pleine mutation
La petite métallurgie et la sidérurgie qui s’étaient développées au XIXème siècle grâce à la présence de mines de fer au sud de Caen, ont pratiquement disparu. La dernière grande entreprise de ce type, la Société Normande de Métallurgie, filiale d’USINOR-SACILOR, a disparu dans les années 90.

Les autres activités industrielles qui s’étaient installées dans la région dans les années 60
à la faveur de la décentralisation (équipement, appareillage électroménager, électronique, confection, textile) sont en récession car elles ont subi de plein fouet la concurrence des produits issus des nouveaux pays industriels. D’où des délocalisations et des licenciements, entraînant conflits sociaux et chômage. Exemple récent : Moulinex. Le liquidateur de Moulinex n’est autre que l’actuel président du Paris-Saint-Germain.
Seul le secteur de l’automobile résiste à la crise et joue même un rôle moteur dans la région à la faveur de l’externalisation de certaines fonctions administratives ou techniques(comptabilité, facturation, maintenance), par la délocalisation des fabrications (pièces de moteur, sièges auto), et par le recours à la sous-traitance et à l’intérim.
Un secteur agroalimentaire très dynamique
Il s’agit souvent d’entreprises locales de taille moyenne ou de filiales régionales de grands groupes. Dans ce dernier cas, la situation de l‘emploi est plus précaire car les restructurations résultent la plupart du temps de décisions prises de l’extérieur, voire de l’étranger sans tenir compte des conséquences sociales et économiques pour la région et des problèmes humains qui en résultent.
Le pari nucléaire de la Manche
L’ouverture de la Centrale EDF de Flamanville a donné à la Basse-Normandie l’indépendance énergétique et a constitué un réservoir d’emplois, tout comme l’installation à la Hague de l’ Usine COGEMA spécialisée dans le retraitement des déchets nucléaires.
Cependant les conséquences à long terme de ces activités sur l’environnement et sur la santé des populations suscitent de plus en plus d’inquiétude et incitent à la vigilange dans ce domaine.

Le choix de l’innovation et de la haute technologie
Des activités nouvelles se sont récemment développées, faisant appel à une main-d’œuvre très qualifiée, en étroite relation avec la recherche, dans le secteur pharmaceutique par exemple (laboratoires) et dans celui de la plasturgie (emballages, pièces de voiture), en lien avec les usines de production automobiles de la région.
Un secteur tertiaire en plein essor :
Le secteur tertiaire, qui se situait jusque là très en dessous de la moyenne nationale, s’est développé rapidement dans les années 90 : services aux entreprises, hôtellerie, tourisme, métiers du social sont en plein essor. Il représente actuellement avec le commerce près de 68 % des actifs.
2 secteurs s’avèrent particulièrement dynamiques : ceux du nettoyage industriel et du gardiennage.
Un des problèmes de l’économie bas-normande reste cependant l’absence de décideurs locaux dans le domaine économique: la plus grande partie des entreprises de Basse-Normandie appartiennent à de grands groupes et les décisions sont prises en dehors de la région, en général à Paris. L’agroalimentaire est un des seuls domaines où l’on rencontre des entreprises régionales.
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